Mobilisation des acteurs associatifs de solidarité
Note d'information du 05/07/2018

Le 27 juin, plusieurs acteurs associatifs de lutte contre les exclusions* se sont mobilisés à Toulouse, mais aussi dans d’autres villes et départements (Aude, Gard, Hérault notamment), pour alerter sur l’hébergement des personnes en situation de précarité.

Nous avons tout d’abord exposé nos propos :
- L’absence d’une vision prospective de l’hébergement au regard :
o du recours massif à l’hébergement hôtelier très coûteux, de l’hébergement d’urgence sans visibilité (le maintien des places ouvertes cet hiver n’est pas annoncé alors même que certaines conventions arrivent à échéance le 30/06) ;
o de la réduction brutale et drastique des financements des CHRS,
- L’absence fondamentale de l’accompagnement comme clé du soutien aux personnes
- Les conséquences dramatiques sur les personnes vivant la rue aujourd’hui :
o La situation critique des femmes, enceintes, victimes de violences, avec ou sans enfant
o La crainte de ceux hébergés de voir se déprécier/disparaitre l’accompagnement dont l’outil CHRS leur a permis de bénéficier
- Les conséquences sur le fonctionnement des associations avec un risque avéré de licenciement donc de réduction des services aux personnes
- Le non-respect du droit

Madame La Sous-Préfète a rappelé qu’elle comprenait, entendait et relayait sans cesse les besoins du territoire au niveau régional et national. Elle sait que l’absence de visibilité est dommageable, souhaiterait pouvoir anticiper. Rien n’a été annoncé sur la pérennisation des places ouvertes cet hiver.
Madame la Directrice Adjointe est revenue sur la tarification de manière assez simple :
- Il faut faire face à (autre formule possible : « Il faut faire avec ») la diminution des crédits de manière générale. Tous les secteurs sont concernés et la baisse va continuer …
- La DDCS répond positivement aux demandes de rencontres individuelles mais elle ne proposera pas de rencontre collective dans l’immédiat. En effet, l’objet de ces rencontres individuelles est, d’une part, de faire connaissance avec les structures puisque Madame de Bideran arrive sur le département, d’autre part de faire un état de la situation de chacune des structures pour pouvoir travailler à l’évolution (à la baisse) des financements et à la restructuration de leur offre. La DDCS a précisé qu’elle souhaite d’abord travailler individuellement afin de préparer, in fine, les CPOM et ensuite réfléchir collectivement. Nous rappelons que le CPOM est un contrat qui vient finaliser un travail entre les parties et nous interrogeons donc cette stratégie qui ne part pas des besoins à couvrir collectivement sur le territoire.
De plus, les services de l’Etat souhaitent étudier une stratégie de mise en œuvre du « Logement d’abord » avant ou après avoir faits des constats au niveau local, avec des attentes du côté des associations pour proposer de l’innovation et des résultats en suivant …

Nous sommes donc sortis inquiets et toujours en colère de cet entretien, long malgré le peu d’informations que nous avons pu obtenir.

Sur la baisse des dotations et la transformation de l’offre, nous avons, URIOPSS et Fédération des acteurs de la Solidarité, également sollicité un rendez-vous avec le Préfet de Région. Nous ne manquerons pas de vous tenir informer des résultats de cette rencontre.


(c) Réseau Uniopss-Uriopss, 05/07/2018
FICHE N°95160
Mis à jour le : 05/07/2018
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES (fichiers joints, sites internet...)
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